Position du problème

Être juste semble demander de la sagesse, pour donner à chacun la part qui lui revient. Mais justement, comment déterminer la part juste ? Faut-il donner à tous la même part pour que tous soient satisfaits ? La notion de justice pouvant être relative, peut-on imaginer des lois ou des règles capables de nous rendre tous heureux, parce que nous n'aurions rien à y redire, ou au contraire s'agit-il d'une utopie ?

La question implique aussi de s'interroger sur le rapport de la justice aux sentiments, qu'il s'agisse de celles et ceux à qui s'applique la justice ou de celles et ceux qui jugent. Doit-on prendre en compte les sentiments de chacun pour une décision juste ? L'affectivité impliquant une forme de subjectivité, elle peut pourtant jeter le soupçon de la partialité sur les décisions.

En définitive, est-ce bien la satisfaction des individus que recherche la justice, ou à l'inverse vise-t-elle un bien plus haut, indépendant de nos ressentis personnels ?